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Depuis quelques années, les consommateurs font évoluer leurs pratiques d’achats de manière plus responsable : économie circulaire, producteurs locaux, seconde main, troc, occasion, emballages réutilisables, recyclage, upcycling… Autant de pratiques que les entreprises peuvent, elles aussi mettre en place dans leur démarche d’achats responsables. Zoom sur de nouvelles tendances fortes.


L’économie circulaire :

Passer d’une société du tout jetable à un nouveau modèle basé sur la gestion durable des ressources, voici l’enjeu premier de l’économie circulaire. Elle consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources ainsi que la production des déchets.

Pour se faire, l’entreprise doit changer ses pratiques d’approvisionnement, de conception et réfléchir dès le début du projet à la fin de vie de son produit. Pour cela, une ACV (Analyse du Cycle de Vie) est nécessaire afin de prendre en compte les impacts environnementaux et sociaux et éviter les transferts d’impacts. Ainsi, l’entreprise sélectionne des fournisseurs en adéquation avec cette démarche pour privilégier des matières durables, recyclées ou à faible impact carbone dans l’objectif de concevoir plus durablement. Au-delà même de la production, la durée d’usage des produits doit être allongée afin de ne plus être dans le jetable, mais réparable, revendable, réutilisable et en dernier recours recyclable.

 

Source : économie circulaire | Ministère de la Transition écologique (ecologie.gouv.fr)

 

L’écologie industrielle et territoriale :

Il s’agit de mettre en place des synergies entre plusieurs acteurs économiques sur un même territoire pour mutualiser les flux de matières, d’énergie, d’eau, mais également les infrastructures, les biens ou encore les services afin d’optimiser l’utilisation des ressources. C’est l’un des piliers de l’économie circulaire et une des façons de limiter le gaspillage des ressources.

L’écologie industrielle et territoriale porte sur la valorisation et l’échange, qui reposent sur des approvisionnements communs, des services communs ou encore des partages d’équipements ou de ressources. En utilisant des solutions territoriales, coopératives et innovantes, l’entreprise transforme ses systèmes de production et de consommation en limitant les impacts environnementaux tout en améliorant la compétitivité économique. Plusieurs initiatives ont été lancées par le ministère de l’Écologie pour développer cette démarche et notamment la création d’un réseau national des acteurs de l’écologie avec l’Ademe afin de rassembler la communauté et de favoriser le partage entre l’ensemble des acteurs.

 

La seconde main :

Le marché de l’occasion et de la seconde est en pleine progression, les consommateurs adoptent un comportement plus éthique et une responsabilité sociale dans ses achats.

Cette tendance est aussi constatée dans les achats professionnels, avec l’émergence de nouveaux marchés et de nouveaux fournisseurs. On parle alors de réemploi : « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus » ; et de réutilisation : « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau ».

Par exemple, dans le marché du mobilier de bureaux, des fournisseurs (comme Simon Bureau, tricycle office) proposent des bureaux d’occasion. L’offre de fournisseurs seconde main IT également est en plein boom et les acteurs se multiplient dont GreenTraders : marketplace de produits informatiques reconditionnés pour les entreprises ; YesYes : reconditionneur français qui propose la vente de smartphones de seconde main ; ou Commown : Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) reconnue comme étant une entreprise de l’ESS qui propose la location longue durée d’appareils informatiques.

Il y a une vraie prise de conscience individuelle et collective ; dont une des conséquences directes est la déconsommation et la recherche de produits de « seconde main » : consommer moins, mais mieux, réutiliser par souci écologique et éthique.

L’upcycling :

Issu de l’anglais, ce terme signifie « upcyclage » ou encore « surcyclage’, c’est-à-dire plus littéralement « recycler vers le haut« . C’est une démarche d’optimisation de matériaux usés, de déchets ou de produits inutilisés afin de les transformer et les revaloriser vers une qualité supérieure ou plus fonctionnelle qu’à son origine. Cette pratique, encore peu connue, fait sa place plus largement dans le secteur du textile et de la mode. De nombreuses initiatives existent déjà en utilisant des matières premières détournées de leur fonction première, comme la fabrication de sacs et portefeuilles à partir de vieilles chambres à air de camions ou plus largement la réutilisation de déchets de tissus dans un but différent comme la création d’objets décoratifs et d’accessoires. Au-delà de la prise de conscience écologique du « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » (A. Lavoisier), l’Upcycling mis en place dans une usine de production de masse de textile a prouvé que « chaque nouveau vêtement fait de déchets génère 84 % de CO2 en moins et utilise 85 % moins d’eau par rapport à un vêtement neuf ».

Nous le voyons avec ces quelques exemples, l’entreprise devient, elle aussi, un véritable consomm’acteur responsable en mettant en place des initiatives écologiques, participant à la réduction de ses coûts et l’amélioration de sa compétitivité économique.

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Source texte : Upcycling, rien ne se perd, tout se transforme